20 avril 2005

Benoîtement

Décidement, on ne sait pas comment prendre cette journée... L'élection de Benoît XVI, ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, i.e. de l'Inquisition, n'y est pas pour rien. L'homme aura au moins le mérite d'avoir été clair sur ses positions conservatrices et traditionalistes et nous savons à quoi nous attendre. Joseph Ratzinger est opposé à la prêtrise des femmes, en 1986, il est à l'origine de la ferme condamnation par le Vatican de l'homosexualité et du mariage homosexuel. Plus récemment, en 2004, il s'en prend au "féminisme radical", qu'il accuse de saper les valeurs familiales et d'atténuer les différences entre hommes et femmes. Côté religion, il s'est d'abord attaqué à l'influence croissante de la "théologie de la libération", en vogue en Amérique latine, qu'il a progressivement réduite au silence ; Mgr Ratzinger provoque également la colère des autres religions chrétiennes lorsque la Congrégation pour la doctrine de la foi publie en 2000 un document intitulé "Dominus Iesus", qui affirme la primauté de l'Eglise catholique romaine notamment sur les églises luthériennes, dont il juge les protestations "absurdes"... Et il s'est affirmé comme un "missionnaire", ce qui laisse craindre pour les relations avec les autres religions. Alors je reprendrais les mots du recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui aurait exprimé son souhait que le pape Benoît XVI "oublie le conservatisme du cardinal Ratzinger", non pas que l'élection d'un pape m'émeuve à titre personnel, d'autant que selon Saint Malachie ce serait l'avant dernier, mais je crains pour l'élan qu'il ne manquera de susciter au sein de la communauté chrétienne. Et je me demande quel vent souffle sur le Monde ces dernières années qui voit monter en puissance et à la tête de nos gouvernements nombre de personnalités conservatrices. Le Vatican n'est pas le premier à sombrer, hélas.

19 avril 2005

1... 2... 3... soleil

Voilà qui pourrait illustrer les discours que nous avions sur la place grandissante de l'internet et plus généralement de l'informatique dans notre vie avec Miss TICS entre autre, heureusement on n'en est pas encore là...

Quelques jeux pour nous détendre un peu aujourd'hui, essentiellement repiqués -puisqu'il faut rendre à César ce qui lui appartient- de InfoTechArt. Mais d'abord, et même si un certain nombre d'entre vous l'a déjà fait, je vous invite à répondre à l'enquête lancée par Litium pour connaître les raisons cachées qui vous ont poussé à choisir ce nom pour votre blog, question d'actualité s'il en est puisque comme on dit au Vatican "Nomen est Omen" (enfin je crois que c'est ça). Ensuite, et puisque j'y suis, quelqu'un sait comment je pourrais ajouter des catégories à mon blog pour en faciliter la lecture ? ^^

Alors des jeux ? Et bien, vous pouvez aller créer votre avatar en lego et nous montrer ensuite à quoi vous ressemblez ^___^ ou prouver à tous vos amis combien vous êtes célèbres : n'étiez-vous pas sur les lieux lors de la Chute du Mur de Berlin, ne parle-t-on pas de vous dans le dernier numero de Freundin ? Profitez-en, c'est James qui prend les photos. Comme quoi, ils peuvent avoir de bonnes idées parfois les allemands... je dis cela en référence à leur invention, rapportée ici par Miss TICS, du jobdumping : une sorte de bourse à l'emploi inversée où l'employeur indique le salaire maximale qu'il est prêt à payer et où les intéressés potentiels surenchérissent, ou plutôt sousenchrissent, l'employeur n'embauchant bien sûr que la personne ayant le moins demandé. Je trouve que c'est profiter de la misère des gens, c'est absolument révoltant ! Grumpf...

Bon, vous préférez visiter un peu les musées pour vous changer les idées ? Figoblog nous rappelle que l'atelier de Breton, dont la dispersion aux enchères par Drouot avait fait grand bruit et mobilisés grands intellectuels français et autres passionnés, son atelier donc est devenu virtuel. Il faut certes s'identifier mais ensuite on a accès à 25.000 prises de vues de ses trésors, manuscrits, bibliothèques, oeuvres d'art et autres objets plus ou moins hétéroclites. J'avais assisté à une reconstitution de son atelier à Beaubourg il y a deux ou trois ans, et j'avais été impressionné par un tel amoncellement d'objets. Je crois qu'en ma mémoire il est devenu inséparable du personnage. Si ce genre d'images vous intéresse, je vous enjoins à aller visiter les collections numérisées de la bibliothèque municipale de Lyon. Vous y trouverez la numérisation de leurs fonds d'Enluminures, d'Estampes, d'Affiches et même de livres anciens. D'une manière plus participative, et si vous vous sentez une âme d'artiste, vous pouvez toujours créer votre propre oeuvre d'art. Sur ce site, vous voyez comment d'autres internautes ont fait leurs dessins (je vous conseille de mettre la vitesse d'execution au maximum) et vous pouvez les compléter, les modifier, ou peindre le votre. C'est beau aussi l'Art Digital, beau et rigolo.

16 avril 2005

Sérendipité

La Sérendipité est le phénomène ou la faculté de trouver des choses intéressantes par accident. Aujourd’hui donc, une liste de dictionnaires pour illustrer ce propos (quoique chercher une définition par accident dans un dictionnaire ne doit pas être vraiment simple ^__^)…

D’abord, BlogOKat nous a rappelé l’existence de plusieurs dico en Info-doc. Ainsi trouve-t-on un petit glossaire à l’usage des documentalistes réalisé par un étudiant de la promotion 2003-2004 du DESS Ingénièrie Documentaire de l'ENSSIB et qui rassemble les définitions des principales notions relatives au métier de documentaliste, à l'informatique documentaire, aux échanges électroniques de données et aux services web. L’ASTI a elle réalisé un dictionnaire des sciences et technologies de l'information qui couvre les sciences et technologies de l'information au sens large (de Abandon à Zope). Enfin, abcDOC.netvous permettra de faire le point sur quelques notions fondamentales telles que le document numérique, les formats de fichiers, le web dynamique, le XML… Mais d’une manière générale, dans les domaines de la documentation, je ne peux que vous conseiller d’aller jeter un œil sur le site de l’ADBS qui vient d’ailleurs de mettre en ligne une page regroupant tous les forums et listes de discussion en info-doc.

Pour aborder de manière plus générale le français, je rappelle les outils qui existent actuellement en ligne : le Barbéry peut être un bon dictionnaire de rimes (même si c’en fait une approche un peu réductrice ^_^) tandis que nous avons le dictionnaire de synonymes de l’Université de Caen. A ce propos je vous renvoie également vers l’Atlas sémantique du CNRS qui propose un dictionnaire des synonymes français, anglais, et un logiciel de traduction. Les logiciels de traduction sont eux nombreux, tel Babel fish pour ne citer que celui-là ou encore worldreference qui est à la fois un logiciel de traduction et un dictionnaire d’espagnol, de français et d’italien. La commission Européenne nous propose elle aussi son logiciel : Eurodicautom, Europe oblige. En dictionnaire pur je ne peux que vous conseiller le Trésor de la Langue Française proposé par l’ATILF et le CNRS qui nous raconte l'histoire des mots en plus de livrer leurs définitions. Vous trouverez également le dictionnaire de l’Académie Française en ligne. Les québécois, quant à eux, nous proposent leur Grand Dictionnaire Terminologique qui donne accès à près de 3 millions de termes français et anglais du vocabulaire industriel, scientifique et commercial, dans 200 domaines d'activité. Dans un autre genre, vous avez également le dictionnaire des mots moches qui répertorie « tout ce qui est nécessaire pour écrire et causer moche ». Par exemple : "emprunter des mots à l'anglais (initier, finaliser), inventer des termes sous prétexte de technicité (digital, végétaliser), ressortir des vieux mots disparus (chacunière, délinquer, s'esquicher), prendre un mot à côté de son sens (positionner, instance), etc. " Preuve que bien maniée, la langue et les mots peuvent être un jeu. Côté encyclopédie, impossible de passer à côté de Wikipédia, grand projet d’encyclopédie gratuite et collaborative qui n’a eut de cesse de faire parler de lui ces derniers temps, ne serait-ce que depuis l’annonce de son mariage avec Yahoo. Mais pour rester dans l’univers linguistisque, allez faire un tour sur Lexilogos qui propose toponymie, étymologie, argot, dictionnaire multilingue, traductions, alphabets, et un forum…

Vous pouvez aussi prendre des cours de français en ligne autour d’un bon C.A.F.é, tandis que découvrir les tropes -ou figures de styles- est possible sur une page de l’Université de Hong Kong. Pour en savoir plus sur la langue française, je vous conseille également Comptoirs du Monde, un blog qui présente et explique les expressions dont notre langue est si riche, illustrant ses textes d’images et de photos ^_^ ; Langue Sauce Piquante est le blog des correcteurs du Monde qui reprend aussi des mots de la langue pour les titiller et les expliquer. Côté blog, donc, je vous renvoie enfin sur les coups de langue de la grande rousse, Technologies du langage et le très bon Serendipity. La boucle est bouclée.

Et si vous n’en avez pas assez, allez donc visiter le Musée virtuel des dictionnaires.

15 avril 2005

Livres trotteurs

Connaissez-vous le bookcrossing ? Son principe est simple : partager les livres qu'on a lu et aimé en les laissant traîner dans la nature, sur un banc, un muret, dans la rue, une table de café, avec un gros post-it rose fushia pour attirer le regard du passant innocent et un article à l'intérieur sur le bookcrossing... et suivre ensuite leur parcours grâce à internet. J'adore cette idée de partage et d'échange, de laisser vivre leur vie aux livres et d'en avoir les commentaires aussi en retour car, il faut l'avouer, avoir un retour de lecture après en avoir conseillé le titre est super agréable. Sur le livre à cette fin se trouve une étiquette avec un identifiant et le découvreur est prié d'enregistrer sa découverte sur internet afin que tous puissent suivre les voyages. Il peut également ajouter ses critiques et commentaires. Bon, il faut se dire que seulement 20% des livres sont ensuite "attrapés" (on en a des nouvelles sur le site). Les autres ? On ne sait pas. Mais si un quidam l'a attrapé et gardé car il lui a plu, c'est déjà ça. Le bookcrossing, phénomène international, compte près de 5000 membres en France où les bookcrosseurs ont leur site et même un forum. Les bookcrosseurs organisent régulièrement des rencontres et évènements ludiques dans les principales villes de France, qui donnent lieu à de grands lâchers de livres. Car non seulement il s'agit d'un échange de plaisir et de loisir, mais en plus les bookcrosseurs lui donnent un aspect de jeu : c'est la fameuse "Chasse aux trésors" . Du coup, c'est tous les jours Pâques, sauf que cette fois, les oeufs sont un peu plus épais et moins chocolatés... A ce sujet, ce samedi 9 avril était organisé à Rennes une sorte d'enquête policière à laquelle tout le monde était convié, bookcrosseurs ou non. Plus de 40 bookcrosseurs dans 23 villes de France, et même au-delà des frontières, ont écrit chacun un épisode de cette grande enquète, censé se dérouler dans leur ville. Et dans chaque épisode intervient un livre, qu'il s'agissait alors de retrouver pour découvrir un indice menant à la solution finale et retrouver Modo... à voir sur le site web du jeu. Et si c'était ça la concrétisation du fantasme de Borges ? Une bibliothèque à l'échelle du monde... Bon week-end à toutes et tous...

14 avril 2005

Blog trotter

C'est Olivier qui m'en a donné l'idée dans l'un de ses commentaires et ce la m'a rappelé ce post lu dans MediaTIC blog sur les blogs d'expat. Du coup, j'ai voulu en savoir un peu plus et je me suis mis à en rechercher aussi. Il y a même des blogs de futurs expat'. C'est qu'ils sont organisés, si si, moi j'vous l'dit.

Ils ont ouvert : l'expats express pour ne pas trop se perdre et se retrouver sur Lost in transit (en anglais). D'abord on trouve les voyageurs comme Ludovic qui raconte son tour du monde en direct. Et c'est ce que souligne Blog-de-voyage.fr. On peut aussi faire une recherche via des annuaires de blogs francophones tels blogonautes ou blogolist. Dans le genre annuaire, il y a aussi le Kaleibloscope qui présente les blogs en images mais je trouve que c'est un peu fouilli encore. Ensuite, on retrouve les suscités perdus aux amériques : le blog d'Olivier donc est celui d'un français expatrié à Québec (pour l'instant car le jeune homme a la bougeotte) dont je vous conseille la visite de l'hébergeur Carnet d'images aux magnifiques photos. En ce qui concerne les blogs proposés par MediaTIC, apparaît donc celui-ci d'un français et d'une québécoise se retrouvant en Roumanie. Parce que mine de rien, c'est quand même le Québec qui semble avoir la primeur des blogs. On retrouve d'ailleurs des québécois en Suisse, ou même au Maroc. Et les français ? Et bien j'en ai trouvé au Mexique, aux Etats-Unis bien sûr, et parlant cuisine. En Europe, Sophie est au Portugal, David en Allemagne et, en Angleterre, s'est réfugié l'auteur de TV39 : mAnU. Claire, elle, a préféré la Suède, comme Ileyrion tandis qu'Aurélie se retrouve en Norvège. Et c'est là qu'on apprend qu'une nouvelle princesse norvégienne est née le 08 avril dernier... Plus près, il y a Pintel en Suisse. Tandsi qu'en Belgique se trouve Sugarlicious, mais rien n'indique vraiment sur le blog belge que la bloggueuse est française et donc expat (ceci dit, je suis loin d'avoir tout lu). En Asie, Blog de Béton est situé en Thaïlande tandis que Made in Tokyo se trouve au Japon (c'est surprenant) et celui-ci à Hong-Kong. Parallèlement, un journaliste de Libé' s'en va et s'en vient de Chine tandis que Miss May voyage en Inde. Mais je n'ai trouvé qu'Hélène en Australie et qu'Aperrh en Afrique. Voilà pour un rapide tour du monde des français expatriés. Bon, je n'ai pas tout mis. Il y a pleins d'autres adresses de blogs mais je vous les laisse découvrir en vagabondissant de liens en liens. Surtout, il me manque des blogs d'Europe centrale, de Russie, du Moyen-Orient et d'Amérique du Sud. Mais cela me sera peut-être l'occasion de rédiger un autre post ultérieurement.

Ceci dit, pour finir et pour faire plaisir à Olivier, voici des images de Lyon et via la webcam perchée en haut du crayon...

12 avril 2005

France Trotter

Dans l'article intitulé "de part et d'autres", j'évoquai le nouveau jeu lancé sur son blog par Olivier qui était de raconter en quelques lignes sa propre bio, en sautant de cinq en cinq ans. L'idée m'amuse et je profite de ce soir pour me lancer...
  • avril 1975 : Je ne suis pas né, pas même conçu. Mes parents se connaissent et pensent peut-être déjà à se marier. Mais à dire vrai, je n'ai que très peu d'infos sur cette période, mes parents n'ayant jamais été diserts, même s'ils ont toujours répondu aux questions que nous leur posions.
  • avril 1980 : J'ai un an. Je suis à Tours, ou est-ce déjà à Orléans ? Il faudra que je redemande. Si c'est Orléans, je me souviens m'être coincé le doigt dans la porte de l'ascenseur et d'autres bêtises qui auraient pu mal tourner...
  • avril 1985 : Cette fois, c'est à Epinal que je me trouve. Je viens de redoubler ma grande section de maternelle. Non pas que j'étais un cancre mais plutôt parce que je me trouvais avec un an d'avance dans la même classe que mon aîné et Maman a tenu à ce que nous soyons séparés. Du moins est-ce le souvenir que j'en garde
  • avril 1990 : Rennes. Je suis en CM2 à l'école d'application Joseph Lotte où je me suis fait mes premiers amis, avec qui je demeure par ailleurs toujours en contact actuellement. Je suis un bon élève, dans les cinq premier, mais la tête un peu rêveuse.
  • avril 1995 : Marcq-en-Baroeul, près de Lille. C'est la patrie de naissance des célèbres carambars, nés comme souvent d'une erreur et d'un accident. Ma seconde me voit déjà déterminé. Je sais ce que je ferais plus tard : Bibliothécaire. Dès lors, mon parcours et mes études se dessinent plus nettement.
  • avril 2000 : Après deux ans de prépa, me voici de retour en licence de Lettres, mention documentation à l'université de Lille 3. C'est une option lourde mais ô combien passionnante. J'y découvre les Sciences de l'Information et les champs du Savoir. Mon désir de devenir Bibliothécaire s'émeut de ces nouvelles ouvertures et en sort d'autant plus renforcé. Je suis heureux.
  • avril 2005 : après un passage en région parisienne, c'est maintenant les Rhône-Alpes qui m'accueillent. Je travaille. J'ai eu les concours, les deux. Territorial et Etat. C'est l'Etat que j'ai choisi la mort dans l'âme pour profiter de l'ENSSIB, et malgré mon intérêt pour la Lecture Publique. Mon travail me plaît beaucoup. Et mon coeur est tout aussi comblé.
  • avril 2010 : J'ai rejoint mon Aimé et nous vivons ensemble. Mon travail me plaît toujours autant. Il peut être d'Etat ou Territorial, via un détachement. Je ne me ferme à rien. Quand au lieu, il y a fort à parier qu'il sera lyonnais, même si sincèrement, rien ne m'attache à cette ville. Rien, si ce n'est Xavier.

Donc Tout.

Je t'aime.

Grumpf

Ce soir j'ai pas trop la pêche. Alors je vous livre quelques infos en vracs :

Trouvé sur le Questionnateur, une liste de personnes célèbres ayant un handicap. Mercredi dernier, Servicedoc Info, le site de la documentatoin et du droit nous proposait d'aller faire un tour sur YaGoohoo!gle, un site qui permet de comparer les stratégies de requête sur les deux moteurs Yahoo et Google, à propos duquel d'ailleurs, Miss TIC nous rappelait dernièrement quelques chiffres... Miss TIC toujours, nous parlait il y a déjà plus longtemps de la convergence et de la folie des hommes pour trouver de nouveaux trucs pour travailler. Le bureau gonflable, quelle idée ^^. En fait, je voulais garder ce post comme point de départ d'une réflexion ultérieure sur l'importance, sur l'addiction que pouvaient opérer les nouvelles technologies (au sens d'outil et de médium) sur nous. C'est vrai qu'on devient vite accro et que c'en est presque déstabilisant dans des éclairs de lucidité. Des fois je me rebelle et je fais des journées sans PC, mais c'est plus dur qu'il n'y paraît. Même si ça dépend de ce qu'on trouve sur le net... Bref, j'ai l'impression que je fatigue plus vite, stresse plus vite à force d'être sur mon PC, mais en même temps, j'en ai besoin pour communiquer avec mon aimé, pour travailler en journée, pour programmer mes vacances... au point que sans on est vite perdu. Il faut alors réapprendre à s'organiser et faire en sorte que la vie ne tourne plus autour du PC. Ca sert aussi à ça les vacances. En même temps j'ai une excuse, je n'ai pas la télé ^_^. Figoblog nous parle, quant à elle, du caractère insaisissable d'une oeuvre ou de la joie de numériser une tapisserie. J'ai bien aimé également la réflexion qu'elle a tenu comparant l'internet tel qu'il se présente actuellement à la bibliothèque de Borgès. Ca fait quelques années maintenant que j'ai lu ce petit mais fascinant opus et, comme pour elle, la bibliothèque de Borgès m'était apparue terrifiante parce que finalement hors de portée. Une sorte de supplice de Tantale où on est condamné à errer sans comprendre. Il faudra que je me replonges dans mes cours, ce n'est pas si loin que cela encore... Lundi 4 avril, Lafeuille, le blog du monde de l'édition (oui je sais je date un peu mais je garde les posts en mémoire pour plus tard ^^) écrivait un post nous affirmant qu'Amazon nous traçait depuis plus de quatre ans. Voilà qui est rassurant... ALL HTML se veut un véritable portail pour webmestres : langages, technologies, actualités, astuces y sont abordés...Des forums et un chat sont également présents. Allez, je termine sur cette info de Pointblog : ils viennent d'ouvrir leur annuaire des outils de blogs, un service ayant pour but de recenser des outils et services destinés aux blogueurs et qui comporte une bonne centaine d'outils pour l'instant . A la prochaine fois,

Littérature pour enfants

J'étais ce week-end à Nîmes sur l'invitation du Centre Gay et Lesbien pour participer à une rencontre autoure de "l'Homosexualité dans la littérature de jeunesse". Outre mon auguste personne, censée animer toute la rencontre, les autres invités étaient Muriel Douru, auteure de deux albums jeunesse"Dis Maman..S" et "Un mariage vraiment gai" et Cécile Bailly, auteure du "Paradis de Paco" un roman pour adolescents (disons 10-12 ans) parus tous trois aux éditions Gay et Lesbiennes.

Nîmes en soi est une très belle ville. Nous n'avons guère eut le temps de la visiter mais je connaissais un peu pour y être déjà allé une ou deux fois auparavant. Ce week-end-ci, il faisait un vent à décorner les taureaux et frigorifier les pauvres passants que nous étions. C'est pourquoi nous sommes vite allés nous réfugier au Forum dela Fnac où devait voir lieu la rencontre. C'est un lieu assez étrange, pas très grand (il devait y avoir une trentaine de place assises) mais surtout situé à l'entrée de la librairie dont il n'était séparé que par une paroi de verre coulissante. Nous étions donc forcément visibles, même si peu audibles depuis l'extérieur et malgré les micros qu'on nous avait proposés.

Mon intervention est demeurée somme toute assez classique. J'ai commencé par présenter le thème de la rencontre avant de dresser un rapide historique en évoquant l'Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon de Christian Bruel, paru aux éditions Le sourire qui mord en 1976, et aujourd'hui épuisé, puis en dressant une typologie des représentations de l'homosexualité dans la littérature de jeunesse évoquant trois grands groupes plus ou moins chronologiques. Dans le premier groupe se trouvent des"victimes" puisque l'amour homosexuel y apparaît nié parce que tu (ex Un papillon dans la peau de Virginie Lou, La danse du Coucou d'Aidan Chambers), puis dans ce même groupe on découvre que l'apparition de l'homosexualité est en relation étroite avec celle du Sida (Le cerf-volant brisé de Paula Fox, La nuit du concert de M. E. Kerr, Tout contre Léo de Christophe Honoré). Dans le second groupe se retrouvent des images récentes -i.e. depuis les années 2000 grosso modo- plus heureuses, d'acceptation et d'affirmation de soi tels Macaron Citron de Claire Mazard, le magnifique Frère de Ted Van Lieshout ou les lettres de mon petit frère de Chris Donner. Dans le dernier groupe enfin, j'évoquai des thèmes encore marginaux dans cette production naissante : l'amour entre filles (cf Macaron Citron mais aussi Côte d'Azur de Cathy Bernheim) et l'homoparentalité (Marius de Latifa Alaoui, Un coeur grand comme ça de Cordula Tollmien). Certes, il s'agissait là de quelques titres piochés et il en manque de nombreux autres mais ça me donnait un bon appui et une belle transition (terminant par l'homoparentalité) pour offrir ensuite la parole aux auteures.

Nous avons alors eu un échange passionnant où elles nous ont expliqué qu'elles tenaient à parler d'homoparentalité car c'était un sujet qui était très rarement traité dans la littérature de jeunesse alors que les familles homoparentales étaient elles de plus en plus nombreuses, et qu'elles ressentaient un manque. Pour autant trouver une maison d'édition n'avait pas été facile, loin de là, ces dernières se montrant encore très frileuses sur ces sujets de sociétés. Pourtant, nos auteures étaient d'accord pour affirmer qu'on peut parler de tout avec un enfant, le tout étant de bien faire attention à comment on le dit : d'abord, on ne parlera pas de la même façon à un tout-petit qu'à un jeune, de même, il sera plus facile de parler d'amour que de sexualité.

L'accueil d'une manière général a été très bon. Des parents allant trouver nos auteures dans les forums pour leur faire part de leurs anecdotes et de leurs satisfactions à la lecture de tels livres, Muriel Douru précisant même que certains offraient ces albums à destination des tout-petits à des jeunes bien plus âgés... Tous aimeraient qu'il y ait une meilleure pénétration de ces titres dans les bibliothèques, mais aussi et surtout dans les écoles et les collèges. Il faut rappeler que les documentalistes, lorsqu'ils sont ouverts à cette idée, ne savent pas quels titres acheter. Ils manquent d'information. Pendant un instant également, la discussion a dérivé vers la visibilité des éditions gay et lesbiennes, et l'opportunité de trouver des rayons gays dans les librairies.

Tous dans la salle et les auteurs étaient d'accord pour affirmer que de tels rayons étaient important pour pouvoir retrouver plus rapidement les ouvrages qu'on recherche, tant il est vrai qu'il est loin d'être facile de faire l'effort de déranger un vendeur. En bibliothèque, le problème est contourné : s'il n'existe pas de rayon "homo", tous les livres sont bien plus facilement identifiables puisqu'indexés par sujet dans le catalogue informatisé, ce qui permet encore un certain anonmat pour l'emprunteur. Pourtant, les Editions Gay et Lesbiennes ont eu des problèmes de distribution avec leur premier livre jeunesse, Dis Maman...S. Le fait de lire sur la couverture le nom des éditions ayant paru rebutant. C'est pourquoi, pour les livres suivant de leur collection, elles se sont contentés d'un logo placé en quatrième de couverture.

J'avais voulu également aborder le thème de la construction de l'identité adolescente à travers la lecture, notamment en citant les travaux de l'antropologue Michèle Petit, mais à dire vrai la discussion ne s'y est pas prêtée : nous parlions plus du point de vue de l'homoparentalité que de celui de la construction de soi, ce qui est logique au su des livres écrits par les invitées. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois.

Je terminerais en citant différents liens où l'on peut trouver des informations sur l'homosexualité dans la littérature de jeunesse :

06 avril 2005

De part et d'autres

Bon, finalement je ne l’aurais pas donnée ma sélection de liens alors la voici : Selon BiblioAcid, voici la première page consultable sur le web et datant de 1992. A ce propos, je rappelle que des archives du web sont disponibles via certains sites spécialisés. Vous pouvez y retrouver de vieux sites ou voir l'évolution d'autres sites. Comment était Amazon en 1996 ? Le WHOIS est lui un annuaire qui répertorie les informations techniques et légales sur les noms de domaines. Vous trouverez ainsi quels sont les propriétaires de ces noms de domaines mais aussi des conseils pour déposer le votre ou porter plainte, le cas échéant...

Tout de même, citant Mediamétrie, Miss TIC nous apprend que nous serions déjà 24 millions d’internautes en France. Elle en profite d’ailleurs pour nous rappeler des mesures indispensables à prendre pour lutter contre le spam, mais je pense que vous les connaissez déjà toutes.

Toujours à la page, la même Miss TIC (dont j’apprécie les posts) nous parle enfin de l’augmentation des implants de puces RFID voulus par des illuminés (ou des fainéants) espérant ainsi révolutionner la domotique et s’interroge sur les conséquences éthiques d’un tel développement.

Dans les liens bizarres donc, voici des livres à croquer ou la liste des logos rigolos de Google… C’est à Figoblog qu’on les doit et à sa confiture de liens. Vous y retrouverez notamment la photo de Tybère, le chat des Enfers…

Pour les amateurs de jeux, Figoblog nous propose aussi un Rubiks cube virtuel tandis que InfoTechArt nous propose un jeu de rapidité pour bouger le carré rouge sans toucher les carrés bleus ni sortir de la surface ou simplement de ratisser son propre jardin japonais. Sur le site se trouvent ainsi d’autres jeux ou images insolites, mais je vous laisse les découvrir…

Un coup de plume ? Olivier lance sur son blog un nouveau concept : les mini bios. Il raconte où il était il y a cinq ans, dix ans, quinze ans… et interpelle ses lecteurs : "Et vous? Vous étiez où il y a 5, 10, 15, 20 ans... ? Vous faisiez quoi? Vous étiez heureux? Vous vous imaginez où dans 5 ans". La naissance d’une nouvelle chaîne ? (source : MediaTIC blog). Coïtus Impromtus est quant à lui un site créatif collaboratif : Il regroupe les textes de plusieurs auteurs différents tous inspirés d'un thème commun. Le thème est mis en ligne le dimanche avant minuit et la date de tombée est le dimanche suivant avant 20:00 (heure de Montréal) Allez faire un tour sur le site d'Agapi, "blog officiel de l'humour alternatif", je vous promets que vous ne serez pas déçus. Bon, si ça se trouve, vous le connaissez déjà vu qu'il est dans mes favoris et qu'il ne m'a pas attendu pour être célèbre mais vraiment, Agapi a un humour et une façon d'écrire ses posts qui me ravissent. Sur son site, bien sûr se trouve l'incontournable cloche à fromage, pour les mâles en mal d'amour... On en redemande encore.

Enfin, si vous voulez martyriser les pauvres lecteurs que nous sommes, ou simplement vous familiariser avec cette nouvelle écriture, vous pouvez écrire en langage SMS via ce logiciel démoniaque développé par le Centre de Traitement Automatique du Langage de l’Université Catholique de Louvain (en Belgique). C’est BlogOKatqui nous le fait découvrir : il traduit tout texte, même littéraire en langage SMS ! Il existe même une page vous incitant à faire don de vos SMS à la Science

On n'arrête pas le progrès.

05 avril 2005

Blog à rythmes...

Bonjour, Me voici de retour après quelques jours d’absences dus au fait que j’ai été relativement occupé –et oui- mais également au fait que blogger avait des problèmes. L’un dans l’autre, le temps passe finalement plus vite qu’on y pensait.

Histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes, voici une sélection de posts issus de la trentaine de blogs auxquels je suis abonné. C’est une réflexion d’ailleurs que nous avions l’autre jour avec Jean-Pierre Lardy, de l’URFIST Lyon en dégustant des petits fours du haut de la tour du Crédit Lyonnais. Il me disait que les blogs, c’était bien jolis, mais il s’agissait d’un média qui favorisait des articles courts que l’on finissait par retrouver de blogs en blogs sans pour autant que les auteurs n’y ajoutent de réflexions de fond comme c’est le cas sur les listes de diffusion professionnelles telles que Biblio-fr. Et c’est vrai qu’au travers de la quinzaine de blogs professionnels en Science de l’Information que je consulte plus ou moins régulièrement, se retrouvent un certains nombre d’articles déjà lu ailleurs. Alors quand Homo Numericus met la totalité de ses sources à la disposition du public, je me dis qu’on doit vite être submergé… Ceci dit justement, Blogo Numericus diffuse des posts assez réfléchis et argumentés, mais voilà un mois qu'il n'a plus alimenté. Pour continuer cette réflexion sur les blogs, une table ronde s’est tenue le mardi 25 mai à Lyon sous le thème «Weblogs, wikis et syndication de contenus - Evolution ou révolution sur internet ? ». Les comptes rendus de cette journée DocForum sont disponibles sur le site à cette adresse. Vous y trouvez des interventions telles que : « Jusqu’où iront les weblogs », « Comment la syndication de contenu peut changer notre manière d’utiliser internet ? », et « wiki et nouvelles démarches coopératives ». D’ailleurs, pendant que j’y suis, Kesako nous apprend que Feed Validator, comme son nom l'indique, permet de vérifier la conformité du flux RSS que vous mettez à la disposition de vos clients ou utilisateurs potentiels ainsi que Snyke.com et le W3C pour le format RDF. Quant au Wiki, le même Kesako nous révèle que « WikiWax permet d'accéder à un index automatique à l'encyclopédie collaborative, Wikipedia. Pratique, simple et efficace : rien à rajouter, il suffit juste de le classer dans ses favoris. » Avoir une encyclopédie, même collaborative avec les questions que cela soulève (cf cette étude critique), dans ses favoris, ça en jette. Dans la même veine, Jurispedia est un projet universitaire offrant sur la base d’un wiki la possibilité pour les personnes volontaires d’offrir à d’autres internautes des contenus juridiques, apprend-on sur Juridiconline, cité par BlogOKat. Le projet a 4 mois, il est en construction permanente, mais il offre déjà de l’information intéressante comme par exemple le droit constitutionnel de plusieurs pays (Indonésie, Iran, Liban, Pologne…). Jurispedia s’inspire évidemment de Wikipedia (5 ans et 90000 articles en français). De son côté, sur InfoTechArt, le journaliste Luc Fayard donne des leçons aux blogueurs. Il parle d’usage de blogs, de notions d’information, de nouvelles expériences, de quantité et de qualité d’information, de techniques… Ce qui me m’amène à parler des podcasts. J’en avais déjà parlé avant, sinon vous pouvez trouver là un petit schéma explicatif reprenant le charabia des blogs. Bref, Pointblog nous donne quelques chiffres sur le podcasting aux Etats-Unis où même les prêches sont ainsi diffusés. Rassurez-vous, les catholiques en font autant. De là, à trouver le blog du Pape...