05 juillet 2005

Droit d'auteur, de copie et propriété intellectuelle

Pour compléter le billet de la semaine dernière, voici quelques adresses qui pourraient être intéressantes :

Organismes Officiels
  • Centre Français d'exploitation du Droit de Copie : Société de perception et de répartition de droit de propriété littéraire et artistique créée en 1983 et qui gère les copies papiers (livres, presse, partitions), les images fixes (secteur du livre), la gestion des droits numériques en matière de panoramas de presse sur intranet de certains titres de presse.
  • Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés : La Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) a été instituée par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés qui la qualifie d'autorité administrative indépendante. Une refonte de la Loi Informatique et Liberté est entrée en vigueur le 06 août 2004. Cette commission protège les données privées et les libertés individuelles. Elle publie un Rapport annuel, propose une lettre InfoCNIL, des modèles de courrier pour exercer ses droits ainsi que de nombreux dossiers et liens (comme vers son homologue européen).
  • Commission d'accès aux documents administratifs : La CADA peut vous aider à obtenir un document administratif qui vous a été refusé, sachant qu'elle joue un rôle de médiateur entre l'administration et ses interlocuteurs. En effet, la loi du 17 juillet 1978 (modifiée par la loi du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations et récemment par L'ordonnance n° 2005-650 du 6 juin 2005) reconnaît à toute personne un droit très large d'obtenir communication des documents détenus par une administration, quels que soient leur forme ou leur support. Ce droit s'exerce à l'égard de toutes les administrations publiques ainsi qu'à l'égard des organismes privés chargés d'une mission de service public.
  • INPI : l'Institut National de la propriété Industrielle propose des fiches intéressantes sur les propriétés industrielle et intellectuelle. Voir aussi la foire aux question.
  • Ministère de la Culture : on peut accéder ici à de nombreuses fiches sur le droit de prêt en bibliothèque, sur la fiscalité appliquée à la culture, sur le droit d'auteur. On y trouvera également des listes et des présentations d'institutions, entre autres les sociétés de gestion collective, les textes réglementaires appliqués à dix-sept thèmes (classés alphabétiquement de l'archéologie au spectacle vivant), une base de données donnant accès aux diverses législations sur le droit d'auteur dans le monde, des rapports et une liste de liens vers quelques organismes officiels ainsi que les numéros du Bulletin officiel depuis mai 1997.

  • Droit de l'internet
  • Forum des droits de l'internet : Site du Forum des droits de l'internet. Un espace d'information et de débat sur les questions de droit et de société liées à l'internet. On y trouve également un service "grand public" édité par le forum des droits de l'internet. Propose des questions-réponses sur les règles, les droits et les usages de l'internet.
  • Médiateur du net : Ce site permet aux internautes de bénéficier de l'intervention d'un tiers indépendant, un médiateur, pour les aider à résoudre certains conflits de l'internet.
  • Le Net : Traité de savoir-vivre et Netiquette : Adaptation française d'un document d'Arlène Rinaldi et Christine Vercken sur la Netiquette, disponible à partir du département informatique de l'École Nationale Supérieure des Télécommunications

  • Portails sur le droit de l'information
  • Defidoc : Site de Didier Frochot et Fabrice Molinaro qui regroupe les informations en deux rubriques, Droit de l’information et Information juridique. Ces rubriques proposent des réflexions de fond, sur les bases des activités de gestion de l’information et proposent également des rubriques pratiques pour les professionnels du terrain sous forme de fiches. On peut s'abonner à une lettre d'information.
  • Precisement.org : Portail d'information sur la documentation, le droit, internet et les blog. On y trouve notamment un lien vers le blog "Journal d'un documentaliste juridique" d'Emmanuel Barthes sur le droit de l'information.
  • Juriblog : Site et blog de Stéphane Cottin dédié au droit (droit d'auteur, de l'information, des nouvelles technologies...). Il est organisé en quatre parties : l’"actu de la doc juridique", l’"encyclopédie de la doc juridique", "outils et techniques", "Articles juridiques".
  • Juriscom.net : Juriscom.net est une revue juridique spécialisée dans le droit des technologies de l'information qui publie régulièrement les contributions (articles, mémoires, débats...) de nombreux juristes, universitaires ou professionnels...
  • Legalis.net : Le site Legalis permet de connaître l'actualité de la jurisprudence dans le domaine de l'Internet et de consulter une base de données d'une sélection de décisions et d'arrêts tenue depuis 1996 par Daniel Duthil.
  • ADBS : Site de l'Association des professionnels de l'information et de la documentation.
  • Educnet : plusieurs guides complets (droit des données publiques, vie privée et données personnelles, Internet scolaire, campus numérique et un projet de charge pour la protection des mineurs) ainsi que des fiches juridiques sur le droit d'auteur et le droit de la responsabilité, une foire aux questions permettant de présenter brièvement certaines règles juridiques.
  • IRPI : le site de l'Institut de recherche en propriété intellectuelle Henri Desbois a été créé en 1982 par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris et l'Université Panthéon-Assas pour diffuser des informations sur le droit et l'économie de la propriété intellectuelle. On y trouvera le Code de la propriété intellectuelle régulièrement mis à jour, un service questions-réponses, quelques fiches de synthèse ainsi qu'un forum sur la propriété intellectuelle.
  • 01 juillet 2005

    Propriété intellectuelle et droit d'auteur

    Je parlais de droit hier, je continue aujourd'hui sur une question qui a pas mal secoué la sphère professionnelle ces mois derniers à savoir le projet de loi sur le droit d'auteur...

    Le lien du titre renvoie vers un long texte écrit par Hervé Le Crosnier, retranscription d'une inervention faite devant la commission juridique de l'ADBS en mars dernier : Après avoir pointé les menaces sur l'équilibre propre aux droits de propriété intellectuelle entre les propriétaires et l'ensemble de la société, l'auteur présente la dynamique actuelle du mouvement mondial pour la rédaction d'un "traité pour le libre accès à la connaissance", mouvement qui est issu de la "Déclaration de Genève" de septembre 2004 et de la volonté des pays en développement d'ajouter un "agenda du développement" au sein de l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété intellectuelle).

    Dès lors, de quoi s'agit-il exactement ? Les 6 et 7 juin dernier, étaient censé être présenté au parlement un projet de loi relatif au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information [pdf] ayant pour objectif de transposer une directive européenne sur l'harmonisation du droit d'auteur (Directive 2001/29/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 mai 2001 sur l'harmonisation de certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information). Tel qu'il est rédigé, ce projet est considéré par les professionnels de l'information risquer de voir remettre en cause la liberté et l’égalité d’accès à l’information et au savoir, notamment par l’intermédiaire des bibliothèques, archives, centres de documentation et espaces publics numériques. En effet, s'il est voté tel quel, ce texte aura pour effet d'instaurer un droit supplémentaire au bénéfice des éditeurs pour tous les documents sur support audio-visuel et numérique (donc pour les universités, toute la documentation électronique, qu'elle soit en accès libre - exemple type: le déchargement d'un rapport de la Documentation française - ou achetée). La directive prévoit un certain nombre d'exceptions, en particulier les "exceptions pédagogiques et de recherche " , mais le Ministère de la Culture a obtenu un arbitrage du premier ministre refusant toutes les exceptions qui auraient pu être invoquées dans le projet de loi de transposition. La France est le seul pays de l'Union Européenne, à ce jour, qui n'ait pas inclus l'exception en faveur de l'enseignement et la recherche dans sa transposition. Neuf associations professionnelles françaises se sont mobilisées fortement sur cette question (l'association des archivistes français (AAF), l'association des bibliothécaires français (ABF), l'association des directeurs de bibliothèques départementales de prêt (ADBDP), l'association des directeurs des bibliothèques des grandes villes (ADBGV), l'association des professionnels de l'information documentation (ADBS), l'association des directeurs et des personnels de direction de bibliothèques universitaires et de la documentation (ADBU), l'association pour la diffusion des documents numériques en bibliothèque (ADDNB), l'association internationale des bibliothèques, archives et centres de documentation musicaux - Groupe français (AIBM), la Fédération française pour la coopération des bibliothèques, des métiers du livre et de la documentation (FFCB)). On peut retrouver toutes les informations nécessaires sur le site créé spécialement par l'interassociative : directive, projet de loi, amendements proposés, tableau de la situation dans les pays de l'UE, actions menées (pétition, lobbying)...

    L'examen en séance plénière du projet de loi a été repoussé mais l'Interassociative des archivistes, bibliothécaires et documentalistes poursuit sa veille et son action. En janvier 2004 elle rédigeait un communiqué de presse réclamant la préservation des cinq exceptions suivantes :
    1. l’exception de copie privée (déjà reconnue en droit français)
    2. l’exception spécifique aux bibliothèques, établissements d’enseignement, musées et archives ne recherchant aucun avantage commercial
    3. l’exception à des fins pédagogiques ou de recherche
    4. l’exception au bénéfice des personnes handicapées
    5. la citation à des fins critiques ou de revue (déjà admise en droit français) et aboutissant en juin 2004 à des propositions [pdf] (dont voici le résumé).
    Le 21 mars 2005, elle envoyait un courrier au Président de la République juste après avoir publié un nouveau communiqué. De leur côté, les tenants du projets de loi s'indignent d'une telle mobilisation. Ainsi trouve-t-on sur le site du Syndicat National des Auteurs et Compositeurs (SNAC), dans la rubrique "Actualités" et en descendant, la réaction à un article paru dans Télérama [pdf], à propos de la pétition de l'interassociation sur le droit d'auteur. Remarquons que l'auteur semble bien virulent contre la journaliste qui ne fait que rapporter les propos des professionnels de l'information. La Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris, elle, insiste, dans son rapport, sur la nécessité de se limiter dans ce texte à la seule transposition de la directive, "sans ajouter d'autres dispositions dont les enjeux sont tels qu'ils nécessitent un débat spécifique". Elle s'y félicite "de la limitation du recours aux exceptions dans le projet de loi français, qui préserve ainsi les intérêts des titulaires de droits". Connaissez vos ennemis disaient-ils...

    Aujourd'hui, qu'en est-il ? Le 31 mai 2005, la commission des lois de l'Assemblée nationale, examinant le projet de loi sur le droit d'auteur dans la société de l'information, a rejeté toute exception " en faveur des chercheurs, de l'enseignement, des bibliothèques,... " au motif que " ces exceptions supplémentaires perturberaient sensiblement l'équilibre atteint par le projet de loi ". Le rapport du tristement célèbre député Christian Vanneste, rapporteur du projet de loi, va dans le même sens qui met en exergue les copies d'oeuvres musicales faites par le biais des réseaux P2P (aujourd'hui attaqués aux Etats-Unis) et qui, en dehors d'une exception pour copie privée pour des oeuvres licitement acquises (précise-t-il), rejette toute autre exception mais évoque les propositions du rapport Strasse qui impliquent des accords contractuels (cf infra). En raison de la nomination du nouveau gouvernement, l'examen en séance plénière du projet de loi, initialement prévu les 6 et 7 juin donc, est repoussé en octobre prochain. De son côté, François Stasse a remis début juin le rapport qui lui avait été commandé par le ministre de la Culture et de la communication pour proposer des pistes en vue d'accords contractuels avec les ayants droit se situant dans la logique du projet de loi. Reconnaissant un déséquilibre possible en défaveur du public, François Stasse fait quatre propositions :
    • permettre la consultation sur place par des chercheurs sur des postes dédiés de bibliothèque d'une certaine importance d'oeuvres sous forme numérique de la " zone grise " (production éditoriale qui a cessé de vivrecommercialement mais qui reste protégée juridiquement) ;
    • permettre à titre expérimental la consultation à distance par des chercheurs qui s'acquitteraient d'un droit d'oeuvres sous forme numérique de la " zone grise " (production éditoriale qui a cessé de vivrecommercialement mais qui reste protégée juridiquement) ;
    • permettre dans les bibliothèques de déchargement d'extraits limités à 5% du volume informatique à des fins de recherche et d'enseignement ;
    • permettre à l'ensemble des bibliothèques publiques le transfert d'oeuvres issus de supports ou formats obsolètes à des fins de conservation.
    A lire, le texte de Florent Latrive reprenant son discours à la conférence “La propriété intellectuelle en question(s)”. Sous le titre “l’irruption du public”, c’est un résumé condensé des dernières pratiques en matière de droit d’auteur qui insiste sur la “démocratisation” du débat sur la propriété intellectuelle ces dernières années que nous propose le rédacteur de Biblio du Libre (via La Conjuration). NB : les liens vers le site de l'interassociation ne marchent pas aujourd'hui, je les mets tout de même en espérant que la coupure ne soit que passagère...

    De bric et de Blogs

    J'emprunte le titre du blog à Veuve Tarquine -dont je vous invite à lire les billets toujours intenses- pour entamer ce nouveau tour des nouvelles de la blogosphère. Veuve Tarquine d'ailleurs me permet d'aborder un premier thème qui est la responsabilité du blogueur sur internet, une notion actuelle puisque la blogosphère résonnait encore récemment du procès intenté par la ville de Puteaux contre un blog jugé par elle diffamatoire. Le jugement ayant été reporté, nous n'avons pas fini d'en entendre parler je pense... Un autre article sur le droit des blogs est disponible sur LegalBizNext cite Pointblog qui rappelle par ailleurs que des guides juridiques sont déjà disponibles aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Et Miss TICS de nous rappeller les trois commandements sacrés du blogueur : 1) Respecter certaines normes éthiques et juridiques tu devras 2) De propos diffamatoires et révisionnistes tu ne tiendras 3) Responsable du contenu de ton blog tu seras De son côté, Lithium nous propose de répondre à une enquète du MIT sur les blogs :
    Take the MIT Weblog Survey
    qui va faire écho à ces propres questionnaires. Enfin, Bleu Blanc Blog explique comment supprimer la publicité sur votre blog hébergé sur une solution gratuite de blogs (au choix) : Blogger, Blogspirit, 20 Six, Ublog, Blogg, Haut Et Fort, M6.fr, Europe 2 Blog, Turbo Blog, 01 Net, VNUnet Blog, Blog Emploi, Psychologies.com. Qui dit mieux ?
    Je termine par une rapide excursion dans le monde des Wiki. Au célèbre Wikipédia s'ajoutent désormais
    • Wiktionnaire est un projet de dictionnaire universel en français ;
    • Wikitution, une tentative de constitution européenne citoyenne ;
    • Musipedia, se veut une encyclopedie musicale ;
    • Wikilivres est un ensemble de textes pédagogiques au contenu libre et gratuit, projet qui compte à l'heure actuelle 1052 sections dans plusieurs dizaines de livres dont BiblioTIC, un livre sur l'informatique et l'internet au service des bibliothèques ;
    • Metawiki est une tentative de wiki bibliothéconomique, on n'arrête pas le progrès...
    Edit : j'ai ajouté Wikilivres à la liste des application Wiki :o)

    29 juin 2005

    Le monde selon Google

    Pour mon retour dans la blogoshère, c’est à un petit voyage dans le monde fabuleux du plus grand moteur de recherche (selon le baromètre référencement) que je vous convie. Bien entendu, vous connaissez tous déjà les fonctionalités les plus courantes du moteur :
    • ses capacités de recherche sur le Web,
    • les images,
    • la création de groupes,
    • la consultation de l’annuaire, répertoire de sites,
    • celle des actualités (dont la page des sources pour la France est ici), avec la possibilité d’être tenu au courant des dernières nouveautés grâce à un système d'alertes.
    Saviez-vous aussi qu’il vous permettait de faire vos calculs grâce à sa fonction « calculatrice intégrée » (si si, essayez il suffit d’entrer la formule que vous désirez exécuter dans le champ de recherche) voire proposait de retrouver les dates de naissance de vos célébrités préférées (il suffit de créer une requête selon la forme suivante: "georges brassens dob", dob, signifiant "date of birth") (via Miss TICS)? En tout cas, vous ne pouvez pas passer à côté des subtilité de la recherche avancée : En tapant filetype:pdf dans la barre de recherche vous n’obtenez que des documents pdf (ou doc, ou xsl, ou ps, ou ppt, ou rtf…). De même, en ajoutant allintitle: avant votre mot clef la recherche s’effectuera sur le titre des pages, allintext: recherchera dans le corps de la page, allinurl: dans l’adresse de la page, et allinanchor: dans les liens proposés par la page (un moyen incomplet de savoir si votre site est beaucoup ou non cité sur le web…). Pour faire une recherche à l'intérieur des pages d'un site il faut mettre avant vos mots clefs site:[adressedusite]. Enfin, il y a aussi le fameux « pagerank » auquel je n’arrive pas décidement à faire confiance… avant le trustrank (et) ? Kesako affirme même que Google permet de trouver des MP3 facilement. « Pas besoin de passer par un site qui vous demande de vous enregistrer. Pas besoin d'être pollué par tous ces sites qui vous propose du mp3 gratuit a foison. Une simple requête suffit dans Google: -inurl:htm -inurl:html intitle:"index of" mp3 "le nom de votre artiste ou groupe" La requête demande en fait à Google de chercher dans les index of, c'est à dire dans les sites qui ont mal été protégés et qui n'ont pas de redirection vers la page d'accueil. Il est donc possible d'exploiter cette faille.» D'ailleurs, Google propose un logiciel qui permet de lire les résultats videos trouvées dans son moteur de recherche, Google video (via It ligentia). Vous saviez également que le moteur propose de nombreux outils, comme Et voilà que bientôt nous aurons droit à un système de paiement en ligne ; d’ailleurs, il semble qu’il s’intéresse beaucoup à e-bay (via Mediatic blog)… En attendant, vous pouvez toujours concevoir votre propre page d’accueil personnalisée Mais Google ne s'arrête pas là et le voici qui part à l'assaut du monde avec des applications telles :
    • Google Scholar qui permet de faire des recherches parmi les documents académiques, les articles scientifiques ou
    • Google Maps qui propose de faire des recherches croisées sur toutes les villes des Etats-Unis, du Royaume-Uni et récemment de France. Et oui, si nous ne bénéficions pas des cartes, Google met déjà à notre disposition des vues satellites de plus en plus de villes de France (ici Chambéry)
    • Depuis aujourd'hui ^-^ vous pouvez même consulter Google Earth dont on parlait beaucoup ces derniers temps (combinant les résultats des Google Maps avec les images satellites et de mapping 3D développés par Keyhole que la firme de Mountain View a récemment racheté) entrainant ainsi ses vieux concurrents (Yahoo, MSN) sur ce nouveau terrain de la cartographie en ligne.
    Cette annonce remplace le dernier coup en date : l’arrivée du fameux Google Print, le projet de numérisation en masse très débattu dont le site de l’Atlier nous rappelle à travers ce très bon dossier les grandes lignes (via Lafeuille). Le fonctionnement est très simple : il suffit de taper sa requête pour voir afficher les ouvrages qui semblent le mieux y correspondre. La barre située à gauche de l'écran propose une image de la couverture et de la 4ème de couverture, la table des matières, l'index, une navigation page à page et la redirection vers des librairies en ligne... A ce propos l’Urfist Info (qui le tient de Figoblog dont j'aime beaucoup le nouveau look, et qui elle même le tenait de Librarian.net, argl, ça devient difficile de citer ses sources) nous apprend que « pour la première fois, le contrat qui lie l'université au moteur[pdf] est diffusé ... Certains passages sont proprement édifiants. Comment, par exemple, interpréter ceci : "Si Google n'utilise pas dans les 3 ans le contenu qu'il a numérisé, la bibliothèque doit détruire sa propre copie." Si je vais un peu vite (c'est le week-end ...) : 1. Google numérise les connaissances de l'humanité 2. Google devient LE bibliothècaire mondial 3. Google avale tous les accès et consultations aux sites de bibliothèques dans l'interface de son moteur 4. Google détruit et fait détruire les ouvrages qui ne sont pas demandés via son moteur » Charmant. Ceci dit, Jean-Charles Houpier sur BiblioAcid précise quand même qu’il s'agit bien de la mise en ligne des ouvrages des maisons d'édition et pas du projet massif de numérisation de disponible... Tout le monde semble s’être pris et épris du grand « Godgle » comme l’appelle Jean Veronis sur son blog Technologies du langage, au point qu’on trouve même ce CV aux couleurs du moteurs (via Miss TICS). Attention alors à l’addiction… D’ailleurs vous pouvez toujours comparer le moteurs à ses principaux concurrents, de plus en plus de métamoteurs proposent ce genre de comparaison entre Google et Yahoo (Twingine ; GraBall ; DoubleTrust ; Dogpile … ) Et pourtant… Oui pourtant il semble qu’il demeure quelques soucis et certaines voix s’élèvent ici et là contre le géant. Miss TICS ainsi attire notre attention sur un article du Monde soulignant certains problèmes de sécurité des données personnelles à propos d'un article du Monde initulé : le moteur de recherche Google va-t-il trop loin ?... : "On y lit un petit rappel de la genèse du moteur avant sa consécration, ainsi qu'une brève interview de son PDG : "Notre mission est d'organiser l'information du monde et de la rendre accessible et utile à tous. Et, d'après nos estimations actuelles, ce travail prendra trois cents ans, au moins !" Face à certaines embarrassantes (Google Print, quelques procès, les données personnelles...), Le Monde parle de "dangereux pillage", de "réponses vagues" et d'insatiabilité... Vient ensuite, cet article de ITR news "la curiosité de Google inquiète les américains" expliquant que les associations de consommateurs s'interrogent sur la surveillance de leurs habitudes de navigation. Rappelons que Google peut contrôler l'adresse IP de chaque ordinateur et envoie des cookies au navigateur de l'internaute, rappelons aussi le risque "Gmail" où les courriers sont "scannés" pour être associés à des liens publicitaires... » Et Totem Consult de renchérir, citant le journal Libération qui confirme que les Américains commencent à s'inquiéter de la curiosité de Google et de sa volonté de sauvegarder les habitudes de navigation des 19 millions d'utilisateurs quotidiens de ce moteur. "Comme la plupart des services en ligne, Google surveille la manière dont les internautes utilisent son moteur de recherche et ses autres services, ainsi que leur profil. Mais, contrairement à la majorité des services concurrents, Google stocke pendant plusieurs années toutes les informations collectées auprès de ses usagers" in La curiosité de Google, un danger potentiel pour la vie privée ? Quand on pense qu’en février dernier, Eric Schmidt, CEO de Google, annonçait aux analystes qu'il était plus que probable que le moteur de recherche, comme d'autres sites le font déjà, demande à ses utilisateurs de fournir de plus en plus d'informations personnelles (par la création de profils persistants et le recours à une identification par login et mot de passe) pour pouvoir leur proposer des services plus personnalisés… Allez, pour s'amuser, je redonne le lien vers les logos de fête de Google. Je m'en serais bien servi pour illustrer l'article, mais ai douté avoir le droit de le faire...

    14 juin 2005

    Des Métadonnées

    Comme prévu, ce mois de juin est donc quelque peu chargé. Je pars demain soir pour dix jours de formation donc ne sais encore si je pourrais poster à loisir. En attendant, j'étais mardi 07 juin dernier à une journée organisée par la CG46 de l'AFNOR et la BNF sur le thème : "Des métadonnées pour bien utiliser les ressources électroniques". Ce fut une journée très intéressante qui a tenté de faire le point sur ce que sont et à quoi servent les métadonnées (pdf). Elle était très bien menée et riche d'interventions limpides et éclairantes portant sur les ressources textuelles et l'après-midi sur les ressources non-textuelles. Nous avons eu la joie d'entendre parler de FRBR, Dublin Core (cf ici aussi pour des initiatives francophones), TEI, TEF, LOM, MADS, MODS, METS,... et bien sûr SRU/W, OAI. Outre l'incroyable diversités des ressources (textuelles, audio-visuelles, pédagogiques, numériques...) et donc des besoins en métadonnées à des fins de recherche, d'indexation et de présenvation/conservation, outre les besoins d'interopérabilité (là un MODS to Dublin Core Metadata Element Set Mapping), j'ai pris conscience également au cours de la journée des besoins en méta-métadonnées, informations qui permettent de continuer à les lire et les parcourir. Le cycle de vie des Métadonnées... Autre intérêt, l'importance des échanges et des normes et recommendations notamment OAI (pdf),intervention passionnante qui montre qu'on a encore pas mal de travail qui nous attend... Les actes sont déjà en lignes sur le site de la BnF.

    10 juin 2005

    Blogologie

    Alors que certains craignent déjà l'explosion de la bulle Blogosphérique, ou que d'autres s'exaspèrent de ce phénomène de mode qui pousse petites et grandes entreprises à vouloir créer un « blog ou alors un RSS » sans trop savoir ce dont il s'agit (« Arrêtez-donc de présenter les blogs comme la nouvelle killer application de l'internet pour éviter de créer de la frustation et engendrer un phénomene de lassitude voir de désintérêt », Lithium, toujours fidèle à sa quête perpétuelle du Savoir entame une nouvelle rubrique consacrée cette fois à la Blog Ergonomie. Un thème d'ailleurs dont on parlait encore il y a peu.
    Les blogs d'ailleurs deviennent dès lors objets d'études. Certains se demandent si les blogueurs bloguent trop, d'autres se penchent sur le phénomènes des Skyblogs, une sorte de culture World Ado, qui bientôt ne pourront plus s'appeler comme ça, Anne-Claire Orban du CLEMI tente de dresser un portrait de cet engouement, que souligne Hubert Guillaud à propos de l'internet en reprenant un commentaire de Patrick Bazin : La puissance de l'internet réside davantage dans sa sociologie que dans sa technologie. Je me permets également de citer de nouveau l'excellent article d’Olivier Ertzscheid intitulé « Weblogs : un nouveau paradigme pour les systèmes d'information et la diffusion de connaissances ? Applications et cas d'usage en contexte de veille et d'intelligence économique » dont je n'avais pas encore parlé mais que tous connaissent déjà assurément. Les blogs auraient une notoriété telle que selon Lafeuille, ils finissent même imprimes… alors consécration ou paradoxe ?
    Dans un registre plus léger, on peut signaler cette ressource pour connaître les blogueurs proches de vous. Cet « opérateur de proximite », dixit Urfist Info n’est certes pas encore très utile puisque réservé aux Etats-Unis mais après tout vous serez peut-être intéressés de découvrir qui blogue sur la bière à Boston… Près de chez nous, le Nouvel Obs, avant Telerama, faisait un article sur les blogs litteraires estimant que « La guerre fait rage entre les journaux traditionnels, imprimés sur papier, et les journaux intimes, tenus sur le web par des blogueurs souvent en colère ». Allez jeter un œil sur PolytechniArt, issus du cours de Dissidences Numeriques de Lille 3 (l’eusses-tu cru ?), vous m en direz des nouvelles… Ce blog est un espace de travail et d'expérimentation qui s'inscrit dans le cadre du cours Dissidences Numériques dispense en 3ème annee de Licence Arts et Culture de l'Universite Lille III. Enseignants et étudiants ont à cette occasion rendu compte de pratiques contemporaines, actions, performances, réalisations hybrides pour lesquelles artistes, codeurs, activistes se trouvent réunis parfois dans une même personnalité ou interagissent dans des coalitions créatives. Ces pratiques témoignent de la manière dont aujourd'hui des artistes contemporains, des hackers et des activistes se trouvent engagés dans des actions croisant les frontières de l'art, la technique et la politique. Cela suppose de repenser la politique comme une culture, la chose politique comme une "res publica", qui a besoin pour apparaître comme telle, pour rassembler et faire agir, d'une scène, d'une dramaturgie et d'une rhétorique.
    De leurs cotes, certains blogueurs se sont retrouvés ici pour mettre en ligne leur petite bouille :o) Je trouve l’idée amusante. Et si vous ne savez pas quoi faire cet été, pourquoi ne pas aller faire un tour à l’hôtel des blogueurs ? « Vous connaissez Exercices de style de Raymond Queneau ? Imaginons maintenant quelques blogueurs réunis dans un hôtel. Ils ne se connaissent pas, ne savent pas que les autres bloguent. Un certain nombre d'événements vont se passer au cours de cette nuit mouvementée et chacun les rapportera à sa façon (c'est-à-dire en conformité avec son personnage) dans un billet. » Une idée de Kozlika
    Je termine par deux derniers moteurs sur les blogs : le premier Blog Ouaf est un moteur de recherche de blogs francophones qui permet de rechercher des résultats ou images issues du monde des blogs. Ces résultats des recherches sont classés d'une part par pertinence, et d'autre part par date de mise à jour. Le second n’est pas un moteur mais un annuaire, Listiblog qui propose un classement thématique des blogs francophones.
    Les dessins que j'ai réutilisés sont issus du site What does internet looks like ? qui rassemble des dessins évoquant Internet et réalisés dans le milieu des années 90. (source : Totem Consult) NB : Je vais essayer de réparer ce problème de diacritique quoique n'y connaissant rien alors si quelqu'un a une idée ou une suggestion, elle est la bienvenue :o). La lecture est extrêmement difficile avec ces barbarismes et fade sans l'accentuation. Sinon, je suis content d'avoir trouvé le moyen de justifier mes textes, c'est plus beau ainsi, non ? Bon week-end.

    09 juin 2005

    Un Weblogueur iranien condamné

    Mojtaba Saminejad, un weblogger de 25 ans arrêté le 12 février 2005, a été condamné à deux ans de prison par le tribunal révolutionnaire de Téhéran pour "insulte envers le Guide suprême". Il sera également jugé prochainement pour un autre chef d'accusation, "insulte envers les prophètes", passible de la peine capitale. Reporters sans frontières est profondément inquiète du sort du jeune internaute et demande une nouvelle fois à la communauté des bloggers de se mobiliser. Les initiatives se multiplient sur le Net iranien pour soutenir le blogger. Des internautes iraniens lui ont par exemple consacré un blog (http://mojtaba-samienejad.blogspot.com/, en anglais et http://en-mojtaba-samienejad.blogspot.com/, en persan). Une cinquantaine de webloggers du pays soutiennent également ouvertement leur collègue emprisonné. Enfin, l'association de bloggers Penlog a fermement dénoncé cette condamnation ). Veuve Tarquine, de qui je tient l'information, nous rappelle que l'Iran a adopté la Déclaration universelle des droits de l'homme le 10 décembre 1948, même si avant que les Ayatollahs entrent en scène, qui affirme dans son article 19 : Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

    08 juin 2005

    Internet en Europe

    Pendant ce temps, Internet Actu nous informe que la Commission européenne a adopté le 1 er juin 2005 l’”Initiative i2010“, qui succédera aux plans d’actions eEurope 2002 et 2005 et ambitionne de proposer “une approche intégrée de la société de l’information et des politiques audiovisuelles dans l’Union”. Cette initiative, comme tout projet européen, doit maintenant être relayée au niveau de chaque Etat, notamment au niveau budgétaire... Elle oriente son action autour de trois objectifs principaux qui seraient :
    • L’achèvement d’un marché européen unique pour la société de l’information et les médias, au travers d’une série d’initiatives réglementaires,
    • Une augmentation très significative (80%) de l’investissement européen en R&D dans les technologies de l’information et de la communication, qui demeure très inférieur aux niveaux américain et japonais,
    • Le développement d’une société de l’information “inclusive", au travers de programmes en faveur de l’e-inclusion, de l’e-administration ainsi que de trois grands projets centrés sur la “qualité de la vie” : technologies pour une société vieillissante ; des véhicles plus intelligents, plus sûrs et plus propres ; des bibliothèques numériques pour faciliter l’accès de tous à la culture européenne. (cf le document de presse).
    Ces objectifs sont présentés plus amplement sur le site telecom.gouv.fr Le taux de pénétration d'internet dans les pays européens n'est pas très important : moins de 50% des foyers nous rappelle le mémo qui ajoute que le taux de pénétration du haut débit dépasse 10% dans neuf pays (cf le graphique dudit mémo). Une information que reprend Internet Actu dans une autre brève et qui donne le détail de ces chiffres (.pdf)

    Enfin, pour élargir un peu, je signale à la suite de Totem Consult, l'Internet Traffic Report qui montre, à l'aide de graphiques, le flux d'informations sur le réseau mondial. Pour chaque région du globe est affichée une valeur comprise entre zéro et 100 indiquant l'intensité du trafic sur la Toile : plus la valeur est élevée, plus le trafic est donc rapide, un clic sur le chiffre correspondant à l'une des parties du monde affichant ensuite le détail pays par pays.

    safe week

    Cette semaine est la semaine de la sécurité sur Internet. A cette occasion, un portail "L'Internet plus sûr, ça s'apprend" a été élaboré par un certain nombre de partenaires dont Symantec, MSN, AOL, Microsoft, Action Innocence France (une organisation non gouvernementale à but non lucratif, qui vise à protéger les enfants dans dangers d’Internet dixit le site)etc... le tout sous le haut patronnage de la très officielleDélégation aux usages de l'Internet (aussi à l'origine depuis 2003 du site mineurs.fr et l'égide du Club Sénat. Le but affiché est bien de consolider la confiance dans l'économie numérique afin d'en favoriser le développement. Le but du portail est donc de donner sous une forme accessible et ludique ses premières armes à l'internaute lambda qui naviguerait innocemment sur le oueb sans se soucier des hackers, chevaux de Troie, virus, Spams, "phishers"... et autres joyeusetés qui s'y cachent. Le site donc rappelle le B.A.-BA (mettre à jour un anti-virus, utiliser un pare-feu, mettre à jour ses logiciels...)et propose des fiches conseils sur la protection d'un ordi sous Windows XP essentiellement. C'est d'ailleurs là que le bât blesse puisque des journalistes de SVM y voient plutôt une propagande pro-microsoft, s'indignant de plus que ledit site publie "des contre-vérités éhontées et culpabilisantes". Alors quid ? Je pense qu'il est tout de même utile même s'il n'est pas parfait et manque de liens utiles vers le site de la CNIL par exemple ou celui de Hoaxbuster... Enfin, c'est une base évidemment qui demande à être dépassée... De son côté, Totem Consult évoque une deuxième facette de la sécurité sur internet : surfer sans être vu. A ce titre, Stay Invisible [en] fournit une information très complète sur tous les aspects de ce souci constant pour le veilleur. Testez par exemple si votre adresse IP est visible ou non par les sites que vous visitez (dans le premier cadre à gauche de la page). Mais on entre dans un registre bien plus compliqué là...

    Intermittance

    Je suis désolé de ne pouvoir alimenter ce bloc-note aussi souvent que je le voudrais. Il se trouve que ce mois, je suis peu souvent chez moi et encore moins au boulot entre journées professionnelles, concours, formations... Du coup, il m'est difficile de publier aussi régulièrement que je le souhaiterais mais je promets de faire des efforts.

    A ce propos, je candidatais la semaine dernière au concours de Conservateur d'Etat des Bibloithèques. Le concours propose en externe trois épreuves : une épreuve de traduction (j'ai choisi Espagnol) une épreuve de note de synthèse et une épreuve de composition. Cette année, vingt-cinq postes sont offerts dont 2 pour la ville de Paris en externe. En interne, treize postes sont offerts dont un pour la ville de Paris. La note de synthèse, thème Lettres et Arts, portait sur le Cinéma et le réel et proposait six documents répartis en quelques vingt-trois pages. L'épreuve dure quatre heures pour un coefficient de 2. L'épreuve de traduction avec dictionnaire monolingue dure trois heures. Quant à la composition... Composition. Durée : 5 heures. Coefficient : 2 "Aujourd'hui, l'idée que le public participe à l'aventure scientifique ne saute pas aux yeux, à cause de l'évidence trompeuse du fossé grandissant entre science et public." Bernadette BENSAUDE-VINANT, L'opinion publique et la science, Les empêcheurs de penser en rond, 2000. Résultat des écrits le 02 septembre et oraux prévus le 26 septembre.