Xavios le raconte bien. Nous avons passé une très bonne journée du 07 mars 2005.
Déjà, il faut dire que cette date n'était pas innocente puisque c'est un vendredi 07 (novembre) que nous nous sommes mis ensemble. Depuis, chaque septième jour de mois, nous nous souhaitons un joyeux mensuversaire et nous offrons une rose rose, parce qu'elles tiennent plus longtemps que les rouges. Nous voulions donc nous PaCSer un 07, plus tôt au départ mais en fait les tribunaux se sont révélés bondés et en décembre nous n'avons pû réserver que pour le mois de mars suivant.
Les jours précédents furent stressants comme de juste, mais non pas tant quant au PaCS lui-même qu'au niveau de l'organisation logistique : accueillir mes parents, les véhiculer, qui fait quoi, où, comment... ? Et puis comment assortir mon costume pour aller avec la cravate, quelle cravate mettre avec quels habits (oui, j'adore les cravates, que voulez-vous) ?
Nous sommes donc arrivés au tribunal à 9h25 pour 9h30, avec nos parents et une partie de nos frères et soeurs. Nous étions une dizaine à franchir les portiques détecteurs de métal puis à prendre la route du bureau idoine. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la greffière ne nous attendait pas. Elle espérait plutôt voir un couple hétéro à cause probablement d'une erreur de lecture de son agenda. Surtout, elle ne s'attendait pas à voir un tel attroupement réuni dans le petit espace d'attente de son service. Après vérification, elle nous a donc demandé de la suivre Xavier et moi.
Dans le bureau, elle a vérifié nos papiers, nos contrats et nous a expliqué nos nouveaux droits et obligations : assistance mutuelle, solidarité devant les créanciers, impôts communs, obligation de s'occuper d'un ascendant le cas échéant... Elle parlait du PaCS mais n'a jamais conjugué le verbe et préférait alors nous appeler "mariés", ce qui nous allait très bien également. Puis nous sommes allés chercher nos parents qui, dans ce petit bureau, nous ont pris en photo pendant que nous signions notre contrat. La fratrie est restée dehors pendant la grosse demie-heure qu'a duré la contractualisation de notre union. Au sortir, ils nous ont fait fête. C'était vraiment très bien.
Ensuite, nous sommes allés chez les parents de Xavios qui avaient eu la gentillesse et la délicatesse de décorer le salon à notre attention. Là, nous avons fait le repas Xavios et moi pendant que nos familles discutaient et se rencontraient. Nous avons reçu divers cadeaux, et c'est vrai que celui de mes autres frère et soeur qui n'avaient pu venir m'a ému aux larmes. Ce n'est rien, juste un single, mais derrière se trouvait bien plus que mes mots ne peuvent en exprimer. Je vous aime très fort. J'ai été touché également d'être ainsi entouré de nos familles, quand bien même nous fêtions cela un jour de semaine (logique, lorsque les tribunaux sont ouverts) alors que tous sont censés travailler. Et ceux qui n'ont pu être présents nous ont tout de même téléphoné pour nous féliciter, partageant néanmoins cette journée de bonheur avec nous.
La semaine, Xavios vous l'a narrée. Nous l'avons surtout passée à régler les dernières formalités administratives et à profiter tendrement l'un de l'autre à la maison, en famille, ou lors de sorties. Ce furent cinq jours délicieux comme un rappel des délicieux mois que nous avons passé ensemble et un prémice des délicieuses années qui nous attendent. Seul regret, que nos alliances n'aient pas été prêtes à temps. J'aurais adoré parader crânement au boulot ce matin plutôt que de rédiger mon compte-rendu de réunion en souffrance et subir quatre heures d'une autre réunion cet après-midi. Enfin, ce n'est que partie remise...
Je suis sincèrement heureux de pouvoir partager ma vie avec toi, mon aimé. Et j'espère que cette joie n'aura pas de limite. Nos disputes nous renforcent j'en suis sûr et nos bonheurs nous rapprochent. Tu es un hommme merveilleux, tu es l'homme de ma vie, tu es mon mari. Merci à toi, Xavios, pour tout le bonheur et tout l'Amour que tu me portes.
Je t'aime.